La vie du livre

Le livre fait parler de lui. En librairie, dans la presse ou ailleurs ... Vous ne trouverez pas ici un agenda des rencontres en librairies mais plutôt une sorte de revue de presse du livre sous toutes ses formes(politique du livre, promotion du livre, évènements phares, etc..)

Le 24 avril 2025 à 9h29 ,

Bérénice Pichat est la lauréate du Prix des librairies indépendantes de Belgique 2025, avec son roman "La Petite Bonne" publié par les éditions Les Avrils.

Félicitations à elle et à ses 2 éditrices, Lola Nicolle et Sandrine Thévenet !

Bérénice Pichat est professeure des écoles au Havre, où elle est née.
Passionnée d’Histoire, elle dépeint dans "La Petite Bonne" les conséquences intimes de la Guerre de 14 et une époque – les années 1930 – qui n’est pas sans points communs avec la nôtre. Elle questionne notamment la place des aidants et le droità mourir. À travers ces personnages qui se découvrent, elle pose aussi la grande question du regard de l’autre, comment  llibère ou enferme.

L'avis de Maryse - Point Virgule (Namur)

Entre-Deux-Guerres, dans une bourgade quelque part en France. Une jeune domestique est embauchée dans une maison bourgeoise. Outre le ménage, la lessive, la cuisine et la bonne tenue de la demeure, sa charge sera de s’occuper du mari de la maîtresse de maison durant l’absence de cette dernière, un ancien combattant de la Grande Guerre, gueule cassée, lourdement handicapé et dépourvu de toute autonomie. Pianiste dans une autre vie, il est un homme démoli, misanthrope, accablé d’amertume et gavé de morphine. La petite bonne, elle, est jeune, elle ne connait de cette guerre de 14 que ce que sa mère lui en a raconté, à savoir pas grand-chose, et son milieu, qui était celui de ses parents et de tout ceux avant eux, détermine chaque jour de sa vie.

Ce récit en huis clos raconte la rencontre de ces deux êtres, et la relation singulière qui, avec une subtilité absolue, va se construire et faire dévier leurs chemins respectifs. La petite bonne, dont l’écriture surprend dès les premières pages – la prose poétique y alterne avec une narration plus classique, au gré du point de vue des personnages – et, tout au fil du texte, reste d’une élégance brillante, est à la fois subjuguant et empreint d’une grande force de vie. C’est pourtant la simplicité et le ressenti d’une profonde humanité qui resteront durablement dans la tête et le cœur du lecteur de ce très beau récit.

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